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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 10:03

4635071535_d0df71bb26.jpgAussitôt la nouvelle a-t-elle été annoncée que la grande majorité de l'opinion condamnait DSK. En oubliant que le récit donné n'est que la version d'une seule des parties.

 

Les personnalités à droite oscillent entre la prudence et l'accélération du phénomène. Il faut dire que pour certains c'est une véritable aubaine, le candidat le plus disposé à battre Nicolas Sarkozy va peut-être être exclu dans les jours qui viennent.

 

Tout dépend, maintenant de la tenue ou non d'un procès. Par exemple, l'absence de traces ADN, des images de caméra vidéos de surveillance, un avoeu de la plaignante pourrrait renverser la situation.

 

Les adversaires du PS poussent un candidat pour acter au plus vite la chute de DSK et surtout créer des tensions en interne. Plus les candidats à la primaire se déchireront, et plus le vainqueur sera fatigué et suceptible de faire des erreurs. Le PS ne peut pas agir avant d'en savoir plus au risque de s'épuiser en guerre interne.

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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 10:52

4638294374_ef8831c4d3.jpgCette question devait inévitablement se poser.

 

Face à une baisse de l'électorat classique, Nicolas Sarkozy a ouvert la porte aux électeurs FN en 2007 en lançant le thème de la droite décomplexée. Ce qui s'est traduit politiquement par une politique du chiffre en matière d'expulsion des sans-papiers, des lois sur la récidive, les peines planchers, une politique sécuritaire, des débats sur la laïcité...

 

Arrivé en fin de mandat, sa côte de popularité est au plus bas et selon les sondages, le FN aurait reconstitué son score. Pourquoi ? C'est difficile à dire, car quelque soit les élections, le score brut du FN est approximativement de 7% d'intentions de votes. C'est à dire qu'il y a seulement 7% des français qui revendiquent le vote FN, les autres se taisent... Sont-ils déçus par la situtation économique, souhaitent-ils aller plus loin que ce que n'a fait Nicolas Sarkozy sur les autres points ? Je préfère ne pas creuser ce point qui me semble trop hasardeux.

 

Marine Lepen fait tout pour donner un visage plus humain au FN, j'en avait déjà parler dans cet article. Des députés UMPs ne se sentent pas si éloignés du FN et veulent maintenant se rapprocher d'eux pour bénéficier de leurs voix. Et c'est là qu'apparait la vérité. Tout comme au PS, il y a des courants à l'UMP, et les modérés ne veulent pas s'associer aux extrèmes.

 

Des voix s'élèvent pour légitimer ce rapprochement: Luc Ferry « aime mieux Marine Le Pen » qu’Olivier BesancenotPhilippe Bilger (procureur à la cour d'Appel de Paris) envisage l'UMPN... Pour eux, au fond, quand on y regarde, le discours de Marine Le Pen est républicain et ce parti doit être traité comme n'importe quel autre. En fait, nous serions en train d'accuser le FN d'être une résurrection du parti nazi alors que celui-ci ne se revendique plus de celui-ci. Ce serait un parti comme les autres mais tendant vers des valeurs que l'on ne retrouve pas dans d'autres partis.

 

Ce raisonnement ne me satisfait pas, car s'il est vrai que le discours se normalise, on ne peut pas juger les gens que sur leurs paroles. Les incidents avec les journalistes sont bien présents: Petit journal, France 24. Les journalistes sont globalement mals vus des politiques, quelque soit le parti, lorsqu'ils ne leur sont pas acquis mais c'est un contre pouvoir et ce genre d'accrochage est troublant. Ensuite, sur la méthode: aux cantonales sur plusieurs affiches on ne voit que la tête de Marine Le Pen, c'est le mythe du chef. Enfin sur le coeur de l'électorat, ceux qui se revendiquent FN, jusqu'où veulent-ils ou peuvent-ils aller ? La réponse est probablement simple, jusqu'à la ruputure avec le centre droit, avec les gaullistes.

 

Fondamentelement, je ne suis pas opposé à ce qu'il y ait quelques élus FN, d'autant plus que de par le passé, leur gestion a été un échec. Ce qui est plus inquiétant, c'est cette focalisation sur le discours: j'imagine mal que les électeurs FN se satisfassent d'une politique de compromis. Au final, ce qui est important ce n'est pas que le FN soit ou non républicain mais ce vers quoi il nous mène.

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 20:02

468547792_6cba0fcd02.jpgLes articles pleuvent sur Marine Le Pen et chacun y va de son interprétation. Il me semble qu'on rate le principal.

 

Lorsque j'apprenais la statistique, notre professeur nous a démontré que dans un sondage politique, il y avait toujours une marge d'erreur de plus ou moins 5% et qu'il était impossible d"être plus précis. Notamment parce qu'on interroge un petit échantillon de la population.

 

Ce que les récents sondages démontrent, c'est que le PS, l'UMP et le FN sont les 3 partis en tête mais au vu des résultats, il est impossible de dire qui serait éliminé si le premier tour avait lieu aujourd'hui. Les commentateurs essaient d'analyser les raisons de la remontée du FN. Si elle est indiscutable, il faut d'abord s'interroger sur les conséquences de la présence du FN au premier tour. Du temps de Jean-Marie Le Pen, le FN a toujours été un parti stérile qui ne pouvait faire alliance avec personne.

 

Mais la nouvelle présidente du FN s'efforce de donner un visage plus avenant à l'extrème droite, notamment en qualifiant les camps nazis de summun de la barbarie. Si Nicolas Sarkozy était battu dès le premier tour, une partie de l'UMP pourrait-elle se rallier au FN ? C'est difficile à imaginer, mais il y a 10 ans personne n'imaginait le FN au second tour.

 

Si le FN restait stérile alors l'autre parti serait nécessairement vainqueur. Arriver à 20 / 25% est une chose, monter à plus de 50% en étant seul en est une autre. Mais cette situation est très malsaine car elle tue la démocratie et risque de ne pas suivre au niveau des votes des députés. Faut-il autoriser la possibilité pour un troisième parti de se maintenir au second tour ? Il convient de se poser la question...

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 10:02

Depuis ses déclarations sur l'aide que la France aurait pu apporter au président  dictateur Ben Ali, les révélations pleuvent sur Michèle Alliot-Marie au point que l'on s'interroge sur son maintient au gouvernement par Nicolas Sarkozy.

 

Dans une économie mondialisée et surtout dans une histoire post coloniale, ces révélations n'ont rien de surprenant. Le président Sarkozy, l'a dit et répété lorsqu'il était candidat, il est l'ami des grandes familles Françaises mais c'est vrai pour la plus grande partie des gens au pouvoir. Ces grandes familles ayant des entreprises implantées dans l'ensemble du monde, elles ont forcément des liens avec les gouvernements des autres pays que ce soit des démocraties, des royautés ou autre chose. Sans cautionner dans l'absolu ces relations, il est difficile de placer une barrière morale absolue.

 

Lorsque nous appelons une hotline délocalisée dans un pays avec un dictateur, après qu'une association de défense des consommateurs ait obtenu que la communication soit gratuite, est-ce que nous ne favorisons pas nous-même la dictature ? Lorsque nous achetons, nous avons le réflexe prix, pas le réflexe moral.

 

Tant que les preuves n'auront pas atteint un niveau supérieur comme le fait qu'elle ait investi directement dans une entreprise qui traite ses employés en esclaves et qu'elle en avait connaissance, il me parait difficile d'exiger sa démission.

 

Pour finir, je ferai un retour sur la présidentielle de 2007, il n'y avait que 2 candidats déclarés aux primaires de l'UMP, M. Sarkozy et Mme Alliot-Marie. Finalement, elle se retirera, ne laissant qu'un seul candidat. Cette volée d'attaques l'handicape fortement pour se représenter en 2012 et arrange forcément les autres candidats UMP qui se déclareront dans les mois qui viennent.

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 12:11

Réputé pour son ingouvernabilité le PS arrivera-t-il à propulser un candidat en 2012 ?

 

Un peu de mathématiques, la théorie des Jeux

John Forbes Nash est un mathématicien prix Nobel d'économie sur ses travaux sur les jeux non coopératifs qui a développé de nouveaux modèles sur la concurrence.

Qu'est-ce qu'un jeu ?

C'est un modèle a plusieurs participants ou chacun peut perde ou gagner. chaque joueur peut adopter une stratégie qui influence ses résultats et ceux des autres, il y a plusieurs critères:

  • le nombre de joueurs
  • le statut coopératif ou non (on recherche la meilleure stratégie globale ou individuelle)
  • à somme nulle ou non nulle: est-ce que ce qui est perdus par les uns est-il intégralement redistribués aux autres

Exemple: deux joueurs jouant à pile ou face, c'est un jeu non coopératif (chacun joue pour soi) à somme nulle (ce que l'un perd, l'autre le gagne).

 

Le dilemme du prisonnier

Nash a démontré que pour certains jeux, il existe au moins une position d'équilibre: c'est à dire une stratégie qui sanctionne les joueurs qui s'en écartent. Un exemple célèbre: le dilemme des prisonniers. Deux condamnés peuvent choisir de dénoncer l'autre. Si aucun des deux ne dénonce, ils effectuent 6 mois de peine, si un seul dénonce l'autre alors celui qui dénonce est remis en liberté et l'autre prend 10 ans, si les deux dénoncent alors ils prennent 5 ans.

Dans un jeu individualiste, un prisonnier va tenter de convaincre l'autre de ne pas le dénoncer et dénoncer son complice pour être remis en liberté immédiatement ce qui est la solution optimale pour lui. L'autre suivant le même raisonnement, va également dénoncer et ils prendront 5 ans chacun.

On se rend compte alors que les deux prisonniers auraient intérêt à coopérer pour ne prendre que 6 mois, le problème vient que cet équilibre est instable en cas de trahison et sanctionne lourdement.

 

Analogie avec le PS

C'est exemple est très approchant de ce qui se passe au sein du parti socialiste. Aux primaires, chaque candidat vise la présidentielle et cette course plombe tous les candidats. Chacun essayant de discréditer l'autre, au final le vainqueur des primaires sort avec une crédibilité entamée, il échoue et tous les autres qui auraient pu prétendre à des postes de ministres ou de secrétaires d'état se retrouvent avec des mandats locaux.

Mais l'ambition personnelle n'est pas le propre de l'élite du PS, il existe un catalyseur à cette soupe à la grimasse: la proportionnelle. Chaque candidat peut prétendre à créer son courant, les candidatures se multiplient et chacun tente de se démarquer de l'autre pour justifier l'existence de sa motion. D'où l'impression de "bordel" qui s'en dégage. Cette faiblesse n'a pu être surmontée que 2 fois par un candidat habile: François Mitterrand (aidé également par la division de la droite) et par un candidat par défaut: Lionel Jospin, personne ne se battant pour prendre la tête du parti après Mitterrand. Candidat par défaut qui se montrera de surcroît suffisamment compétent pour reconquérir le pouvoir. 2002 sera également un échec, le problème socialiste s'élargissant à toute la gauche: la mutliplicité de candidatures de partis de gauche entraînant la dispersion des voix au profit du FN.

 

Comment sortir du cercle vicieux ?

Pour sortir de cette crise quelques pistes: un renforcement du premier secrétaire qui est comme le signalait Lionel Jospin, le candidat naturel du PS. L'introduction de mécanismes de sélection dès le premier tour des primaires afin que les candidats faibles se rallient aux forts mais n'entrent pas en compétition: comme par exemple la limitation du nombre de candidatures avec un nombre de parrainages minimum d'élus locaux PS ou de militants.

Bref des mesures qui sont idéologiquement opposées à celle du PS mais qui pourraient le guérir du syndrome de la 3ème république. Ceux qui ont le plus à perdre à l'heure actuelle ce sont les quadras qui n'ont jamais pu accéder à des postes de ministres ou de secrétaire d'état et manquent donc d'expérience pour exercer la fonction de président de la république. En somme, il leur faut introduire les règles qui inverseront à terme le dilemme du prisonnier, rendront le parti gouvernable et ramèneront une évolution générationnelle naturelle au sein du parti.

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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 11:55

Tout le monde aura entendu parler de la polémique sur la campagne des transports en commun en IDF.

 

En Mars 2009, la gauche remporte de nouveau la région avec 56.69% des voix contre 43.31%. Il est reproché à Jean-Paul Huchon, une campagne d'information payée par la région ile-de-france durant cette période électorale sans qu'elle soit inscrite dans ses comptes de campagne.

 

L'affiche en question est visible ici.

On y voit une petite fille souriante jouant "à grandir" avec le slogan "La Région fait grandir vos transports".

 

Et effectivement, on imagine tout de suite le banlieusard attendant son RER sur le quai, réconforté par l'image de cette petite fille qui lui sourit. Puis, notant que le quai se remplit, il regarde l'écran de contrôle qui lui dit que le train devrait être là. Quelques minutes plus tard, un mumure de réprobation s'élève de la foule, il regarde le panneau et voit que son train aura 15 minutes de retard, alors il regarde de nouveau la petite fille et se send appaisé.

 

Finalement, son train aura 25 minutes de retard, il rentrera en force dans le wagon se serrant contre un inconnu malodorant sans pouvoir attraper la barre graisseuse. Confortablement callé, respirant le parfum délicieux de la promiscuité, il se dira "woua, la région fait vraiment grandir les transports" !

 

Faisant 2 fois 1 heure 30 de trajet par jour, c'est assez naturellement que cette image positive se gravera dans son esprit.

 

Et le jour des élections, cette foule bercée par cette expérience renforcée quotidiennement, ira voter pour Jean-Paul Huchon parce que Valérie Pécresse n'aura pas pu la convaincre qu'elle pouvait faire mieux.

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