Le mariage homo fait beaucoup de bruit pourtant une majorité de français y est favorable.
Je l'explique par le fait qu'il est courant d'avoir un(e) homosexuel(le) dans la famille. Le mode de vie est plutôt accepté parce que ce qui compte, c'est d'arriver à vivre ensemble dans la famille et être homosexuel oblige à faire des efforts pour être accepté. Naturellement, d'autres membres sont plus générateurs de troubles et d'embrouilles. Socialement, un homosexuel arrive à se faire accepter plus facilement qu'une tante ou un oncle emmerdeur.
Lors des repas familiaux, les problèmes liés aux difficultés juridiques et sociales de l'homosexualité finissent par ressurgir et les autres membres trouvent que "ce n'est pas juste". La société finit naturellement par évoluer vers une position pro mariage pour les homos.
Reste qu'une partie de la population trouve celà inacceptable soit parce qu'elle n'a pas d'homosexuel déclaré dans ses proches soit parce que leurs convictions religieuses s'y opposent. C'est surtout l'option religieuse que l'on entend actuellement.
A chaque mariage/cérémonie auquel j'assiste, les prêtres sont désemparés. Ils prèchent généralement la crainte/l'amour de Dieu, l'éducation des enfants dans la religion, un système de prières hierarchisé où l'on fait appel aux sains pour intercéder en notre faveur. Mais lorsqu'ils demandent à l'assemblée de répondre les échos sont très faibles. Les gens viennent chercher la bénédiction mais ne veulent pas embrasser le système. Après la cérémonie, les commentaires fusent: ils vivent vraiment dans leur monde, on dirait qu'ils sont au moyen âge... Le problème c'est que les prêtres défendent plus la structure église qu'ils ne parlent du message. La structure des sacrements obéit à une vision de la vie de famille et comme celle-ci n'est plus partagée par la société, ils sont obligés d'insister sans pour autant que ça n'ait d'effet.
Reste la question de l'adoption. Comme je l'ai expliqué dans un ancien article, je ne suis pas vraiment favorable à l'absence d'un des deux sexes dans l'éducation de l'enfant. Maintenant, des homosexuels ont déjà des enfants, soit par arrangement avec un(e) ami(e), soit d'un premier marriage hétéro, et je n'ai jusqu'ici jamais entendu parler des ravages que l'on nous prédit. Par ailleurs, les services d'adoption français sont réputés pour être particulièrement pointilleux et un de mes cousins agriculteur hétéro rendu stérile par les pesticides à préférer adopter à l'étranger que de suivre la procédure française. Sur ce sujet, personne ne s'est élevé pour crier au scandale, on préfère que les enfants soient élevés sans parents que de faire une erreur d'adoption. On demande toujours plus facilement des lois contraignantes sur la vie des autres que de s'occuper de la sienne. Au final, la plus grande difficulté pour les quelques enfants qui ont des parents homosexuels, c'est de vivre avec l'hostilité de ceux qui haïssent leurs parents.