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19 septembre 2012 3 19 /09 /septembre /2012 17:21

Le mariage homo fait beaucoup de bruit pourtant une majorité de français y est favorable.

 

Je l'explique par le fait qu'il est courant d'avoir un(e) homosexuel(le) dans la famille. Le mode de vie est plutôt accepté parce que ce qui compte, c'est d'arriver à vivre ensemble dans la famille et être homosexuel oblige à faire des efforts pour être accepté. Naturellement, d'autres membres sont plus générateurs de troubles et d'embrouilles. Socialement, un homosexuel arrive à se faire accepter plus facilement qu'une tante ou un oncle emmerdeur.

 

Lors des repas familiaux, les problèmes liés aux difficultés juridiques et sociales de l'homosexualité finissent par ressurgir et les autres membres trouvent que "ce n'est pas juste". La société finit naturellement par évoluer vers une position pro mariage pour les homos.

 

Reste qu'une partie de la population trouve celà inacceptable soit parce qu'elle n'a pas d'homosexuel déclaré dans ses proches soit parce que leurs convictions religieuses s'y opposent. C'est surtout l'option religieuse que l'on entend actuellement.

 

A chaque mariage/cérémonie auquel j'assiste, les prêtres sont désemparés. Ils prèchent généralement la crainte/l'amour de Dieu, l'éducation des enfants dans la religion, un système de prières hierarchisé où l'on fait appel aux sains pour intercéder en notre faveur. Mais lorsqu'ils demandent à l'assemblée de répondre les échos sont très faibles. Les gens viennent chercher la bénédiction mais ne veulent pas embrasser le système. Après la cérémonie, les commentaires fusent: ils vivent vraiment dans leur monde, on dirait qu'ils sont au moyen âge... Le problème c'est que les prêtres défendent plus la structure église qu'ils ne parlent du message. La structure des sacrements obéit à une vision de la vie de famille et comme celle-ci n'est plus partagée par la société, ils sont obligés d'insister sans pour autant que ça n'ait d'effet.

 

Reste la question de l'adoption. Comme je l'ai expliqué dans un ancien article, je ne suis pas vraiment favorable à l'absence d'un des deux sexes dans l'éducation de l'enfant. Maintenant, des homosexuels ont déjà des enfants, soit par arrangement avec un(e) ami(e), soit d'un premier marriage hétéro, et je n'ai jusqu'ici jamais entendu parler des ravages que l'on nous prédit. Par ailleurs, les services d'adoption français sont réputés pour être particulièrement pointilleux et un de mes cousins agriculteur hétéro rendu stérile par les pesticides à préférer adopter à l'étranger que de suivre la procédure française. Sur ce sujet, personne ne s'est élevé pour crier au scandale, on préfère que les enfants soient élevés sans parents que de faire une erreur d'adoption. On demande toujours plus facilement des lois contraignantes sur la vie des autres que de s'occuper de la sienne. Au final, la plus grande difficulté pour les quelques enfants qui ont des parents homosexuels, c'est de vivre avec l'hostilité de ceux qui haïssent leurs parents.

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 09:48

4689730021_6035f3ca39.jpgCet article est la suite de la partie 1 où je parle du régime social des indépendants.

 

Dans un soucis affiché de maîtrise des coûts, les grandes entreprises ont depuis longtemps mis en place des appels d'offres de sous-traitance pour des prestations de type régie. D'où la question qu'est que la régie ?

 

Un client a parfois des besoins exceptionnels: il lui arrive alors d'avoir recourt au CDD, à l'intérim ou bien à une prestation de régie. Dans ce dernier cas, la société fait alors appel à une société tierce qui met à disposition un de ses salariés en CDI, un exemple donc de "flexisécurité" (parfois il s'agit un freelance ou encore d'un sous-traitant du sous-traitant).

 

La régie comporte plusieurs avantages pour le client. La prestation n'est pas comptabilisée dans les salariés et ne l'engage que pour la durée du contrat, le budget est plus facile à débloquer. En cas de rachat de la société ou d'investissement en bourse, le nouvel actionnaire regarde attentivement la masse salariale, la régie est sur une ligne à part. Contrairement au CDD ou à l'intérim, l'intervenant n'est pas rattaché par un contrat de travail à la société cliente, le sous-traitant ayant des conventions collectives ou des accords moins avantageux que la société cliente, c'est un gain de productivité. Quand un poste est usant, une régie est particulièrement adaptée car l'intervenant est temporaire. Finalement l'avantage le plus important, tous les 4 ou 5 ans, il faut répondre à un appel d'offre pour pouvoir faire partie des sociétés éligibles à la régie.

 

Le client établit la liste des postes en interne et met en concurrence les sous-traitants pour obtenir des prix maîtrisés. Seules les grosses sociétés de sous-traitance sont au final retenues mais ça ne leur garantit pas un euro. En effet, lorsqu'un manager aura un budget pour un poste en interne, il va utiliser un outil pour le faire connaître à l'ensemble des sociétés éligibles, elles devront alors proposer des CVs et négocier le tarif final(l'appel d'offre ne fixe que des fourchettes), la société est une nouvelle fois en concurrence avec les autres.

 

Ce schéma fontionne correctement en temps normal mais s'écroule par temps de crise.

L'actionnaire veut maintenir ses marges. La société cliente décide alors d'ignorer son appel d'offre et contraindre les sous-traitants à baisser leurs tarifs. Ces derniers peuvent toujours refuser mais leurs candidats seront difficilement retenus.

 

Chez le sous-traitant, la source principale du coût, c'est le salaire. Il va alors chercher à diminuer sa propre masse salariale en gelant les augmentations, en embauchant au dessous du marché, en poussant au départ les plus gros salaires ou en sous-traitant à encore moins cher. Dans ce dernier cas, certains proposent à leurs salariés de démissionner et de se mettre en autoentrepreneur, ils proposent un premier contrat court (2 mois) avec un bonne marge. Si le salarié accepte, il a de grandes chances qu'au deuxième contrat, le prix soit revu significativement à la baisse souvent sous l'argument que le client demande une baisse du tarif (ce qui est vrai), il est alors inexpérimenté en tant qu'entrepreneur en période de crise et il a perdu son droit au chômage. Il a peur. Généralement, il cède et à chaque renouvellement, il devra baisser son tarif.

 

http://www.insee.fr/fr/indicateurs/ind41/20120822/Graph1.png

création d'entreprise (source INSEE, Sirene)

 

On le voit clairement sur ce graphique, la mise en place du régime autoentrepreneur a été décidée au moment où la création d'entreprises s'effondrait. A l'époque, l'insee ne publiait pas les chiffres séparément: on avait une sensation de formidable rebond.

 

Tous les autoentrepreneurs ne sont pas bien sûr dans la situation évoquée ci-dessus. Ils sont en revanche moins préparés que les autres à affronter la tension du marché. Cette difficulté de création de société me semble utile pour filtrer ceux qui ont une chance de surive à moyen terme. Ils perturbent le marché car ils prennent des postes à tarifs réduit. Et c'est là toute la question, ces postes améliorent-il au final les chiffres du chômage ? Une chose est certaine, ils sont profitables aux actionnaires.

 

Les indépendants râlent souvent sur le taux de taxe en France mais à bien y regarder, il est quasi équivalent à celui des voisins et la plus grande perte de revenus provient surtout des pratiques concurrentielles générées par la crise.

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 10:53

Arnaud Montebourg a défrayé la chronique en tenant des propos pro nucléaire récemment.

 

Oui le nucléaire occupe 20% des emplois de la région dont Montebourg est élu mais Arnaud Montebourg ne fait qu'appliquer ce qu'a dit François Hollande lors du débat du second tour de la présidentielle. Aucune surprise ici, une seule centrale nucléaire sera fermée. Les écologistes bondissent en dénonçant ces positions mais peut-être aurait-il fallu être plus rigoureux lors de la négociation avec le PS et plus exigeants lorsqu'ils sont rentrés au gouvernement...

 

Prenons par exemple l'objectif de baisser la production du nucléaire à 50% d'ici 2025. Vous souvenez-vous que Jacques Chirac avait également donné pour objectif à la SNCF et à la RATP de renoncer au pétrole ? Où en est-on ? Pourquoi personne n'en parle ? On sent que ces promesses sont très fragiles.

 

Il y a également le problème de la sécurité. Des militants écologistes s'introduisent fréquemment dans les centrales, et lorsque les députés et les sénateurs font des audits surprises, ils sont catastrophiques. Que ce serait-il passé si Mohamed Merah avait utilisé des relais terroristes en France pour s'attaquer à une centrale ? Eva Joly avait proposé de faire auditer nos systèmes par des pays voisins (qui seront aussi concernés que nous en cas de problème). Mais les écologistes n'en parlent plus.

 

Fukushima ce n'est pas fini, les experts sont inquiets. Si la piscine devait lâcher, c'est l'équivalent de 5000 fois les déchets générés par Hiroshima qui seraient libérés dans la nature. Imaginez en France un désastre de la même ampleur avec des "cercles de 50 km" autour d'une centrale ? Vous sentiriez-vous en sécurité à 60km, 150 km, dans un autre pays ? Certes chez nous pas de Tsunami, les tremblements de terre sont rares mais l'erreur humaine, le risque terroriste sont toujours là. Notre combustible nucléaire provient essentiellement du Canada, du Niger et du Kasakhstan que se passerait-il en cas de changement de gouvernement ou de politique dans ces pays ?

 

Economiquement, le nucléaire n'est pas forcément bon marché, la filière possède des coûts cachés dénoncés par la Cour de Comptes. Il va falloir remplacer des centrales en fin de vie. Et plus la pénurie énergétique se fera ressentir et plus il y aura de la compétition pour acquérir du combustible nucléaire.

 

Je ne pense pas qu'il soit possible de se passer de nucléaire mais il faut à l'évidence le ramener à une part raisonnable et le faire vivre. Il y a également des combats à mener du côté des économies que nous devons réaliser. Par exemple, les bailleurs ont tendance à louer des appartements avec des convecteurs électriques bon marché, ces modèles sont très efficaces pour chauffer...les plafonds. De même, j'ai lu sur des forum immobiliers que certains ne faisaient pas faire de bilan énergétique et classaient d'office le logement dans la catégorie énergétique la pus mauvaise.

 

Il reste des combats qui devraient être menés maintenant mais aujourd'hui, il n'est question de que postes de ministre, de contrôle de parti, de légions d'honneur et de tenues vestimentaires.

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 16:50

En ce moment, il y a 2 sujets qui m'inspirent: le bilan des 100 jours et le bras de fer avec les généralistes. Parlons du premier car le second en découle.

 

On pensait que F Hollande serait un président mou, belle erreur. Il engage ses réformes et ne cherche pas ouvertement le conflit.

 

Le point qui détermine le plus sa politique, c'est qu'il n'a pas d'idéologie, il vise essentiellement le retour à l'équilibre des comptes. Je pense qu'il applique les idées qui prédominent chez les énarques. J'aurais tendance à penser comme Mélenchon que cette politique nous conduit vers une crise grave mais il ne faut pas oublier que l'Espagne et l'Italie sont également tombées dans des crises en ne pouvant pas engager de réformes. J'ai du mal à croire aux chiffres qui sont avancés sur la récession, j'ai l'impression que c'est bien plus grave que ce qui est annoncé. Là aussi les indicateurs sont-ils déconnectés de la réalité ou bien s'agit-il d'impressions subjectives ?

 

De même que les médias étaient en décalage avec la population en soutenant Sarkozy après son élection, ils sont encore en décalage en soutenant Hollande qui n'a pas bénéficié de vote positif. Le soir de son élection, il n'y avait personne sur la place principale de ma ville...  Malheureusement, pour maintenir cette illusion, il cède beaucoup à la communication sur son image "normale", il en fait des tonnes. Devant certains passages, je pense fréquemment à la phrase de Georges Frêche:

"Quand je fais une campagne, je ne la fais jamais pour les gens intelligents [...], je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse, dans deux ans pour être de nouveau élu, je ferai campagne sur des conneries populaires, pas sur des trucs intelligents que j’aurai fait.".

 

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 13:30

2213810045_3076dee866.jpgAlors qu'Arnaud Montebourg se met à découvert pour essayer de protéger des emplois notamment au sein du STIF, le président de la république intervient pour légitimer le choix du syndicat.

 

Le problème c'est qu'un appel d'offre marché public se fait généralement au moins disant: celui qui remporte le marché c'est celui qui fait au moins cher. Il existe une deuxième forme d'appel d'offre le mieux disant: on essaie d'évaluer ce qui vaut le mieux et on ne prend pas forcément le moins cher. Le problème c'est de trouver des critères objectifs d'évaluation car un appel d'offre public ne doit pas pouvoir permettre de "magouille".

 

Il est probable ici que la région n'a pas voulu courrir le risque d'une condamnation et s'est contentée du moins disant. La réponse de François Hollande est inquiétante, car dans son discours de campagne, il a annoncé vouloir représidentialiser la fonction. Autrement dit, alors que l'on aurait attendu cette déclaration du premier ministre, c'est avec tout le poids de sa fonction qu'il entend fermer le débat. A aucun moment, il n'évoque la possibilité de modifier le code des marché publics pour permettre la protection des emplois et tranche en faveur des économies.

 

Cette position inquiète certains de mes collègues freelance ainsi que les sociétés de service, car le gel des dépenses publics a déjà arrêté plusieurs prestations dans mon entourage. Si ce fait est vrai dans l'ensemble de la France, les conséquences économiques vont se sentir rapidement car ces sociétés licencient rapidement. L'économie pouvant entrer dans un cercle vicieux, rattraper un tel phénomène peut rapidement devenir impossible.

 

Cette position sans équilibre et sans nuance qui veut favoriser les réductions de budget au détriment de l'emploi en France, elle est la conséquence directe de la politique inverse de Nicolas Sarkozy qui avait fait explosé la dette. Nous saurons rapidement si cette position est tenable mais je ne donne pas cher du gouvernement si une véritable spirale de crise venait à apparaître.

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 09:45

L'Arcep procède chaque année a un audit de la qualité de service dans les mobiles(pdf). Cet audit n'est en général connu qu'indirectement par les consommateurs dans les publicités.

 

Dans sa forme actuelle, l'audit a plusieurs défauts:

 

Il est d'abord limité dans le temps, et se déroule sur quelques semaines, un opérateur va donc privilégier les mises à jour de son réseau les moins risquées durant cette période ce qui biaise déjà le résultat. Ensuite, l'échantillon de mesure est limité par le budget. Enfin, les opérateurs connaissent les zones de mesures et ce sont eux qui recommandent les terminaux.

 

Les résultats côté voix ne donnent pas le détail par opérateur: on ne connait les pourcentages de réussite d'appel que pour l'ensemble des opérateurs. Quelques détails ressortent dans l'enquête de 2011, on peut voir que Bouygues Télécom a un problème dans le TGV et que la qualité s'est dégradée sur ce critère depuis 2010 mais impossible de voir ce que font en % les autres opérateurs.

 

Concernant la 3G, on a revanche plus de détails et on constate de manière très visible les débits beaucoup plus élevés chez Orange. L'Arcep a également introduit des mesures expérimentales sur smartphones.

 

Quelle évolution pourrait-on envisager de cet audit ?

 

Le bug chez Orange a fait vivement réagir les ministres et les députés mais fautes d'éléments plus concrets, celà reste un cas isolé. Et globalement, on reste sur des impressions concernant la qualité du réseau. Il y a plusieurs besoins chez les consommateurs:

Savoir si un opérateur passe mieux qu'un autre dans sa commune, avoir une visibilité des incidents et de leur fréquence, donner aux maires de petites communes la possibilité de demander des comptes sur les incidents longs, connaître les couvertures globales (cf le cas FREE). Tout ce qui peut en fait obliger les opérateurs à investir dans la qualité et générer de l'emploi...

 

Je pense que cette évolution passe par la généralisation de l'audit aux smartphones des consommateurs. L'Arcep pourrait faire développer une appli téléchargeable sur les principales plateformes de smartphone qui collecterait anonymement des statistiques. L'audit deviendrait généralisé et permanent. Un site maintenu sous délégation de l'Arcep mettrait  à disposition des consommateurs un tableau de bord géographique: couverture d'une commune, historique des indisponibilités par opérateurs.

Un smartphone est capable de récupérer beaucoup d'indicateurs: puissance d'antenne, à quelle antenne vous êtes raccordés, taux d'appels en échec, temps de réponse 3G, pertes de connexions répétées, tout ce qui vous agace mais n'est pas mesuré... L'effet volume statistique permettrait de gommer les problèmes ponctuels.

Cette méthode n'est toutefois pas idéale, l'inconvénient du smartphone étant qu'il est moins fiable qu'un téléphone classique et nécessite d'être rebooté une fois par jour, mais elle me parait être la seule pouvant aider le consommateur. On peut imaginer par exemple que les résultats soient comparés entre terminaux et OS, poussant ainsi les constructeurs vers la qualité.

 

Les opérateurs seront réticents à cette idée car contrairement à ce que l'on pourrait penser, toutes les antennes ne sont pas supervisées. Ils risquent de découvrir eux-mêmes des choses qu'ils ne connaissent pas et devoir investir pour les corriger.

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 12:09

1731484034_b194e2b3ee.jpg

Notre cerveau fonctionne de la manière suivante:


nous avons tous des apriori qui sont les références que nous nous sommes construits pour comprendre le monde dans lequel nous vivons: dieu existe ou non, on paye trop d'impôts ou pas assez etc...

Lorsqu'on nous pose une question, le cerveau commence par le filtre des apriori et adapte la réponse pour qu'elle colle à notre vision du monde. La première opinion est donc la plus dangereuse car c'est celle qui va nous empêcher de comprendre la question.

 

Essayons de prendre les apriori principaux qui se combattent ici:

  • la nation française
  • l'image de soi
  • la compassion pour les victimes

Les plus forts déterminent mon camp.

Si je pense que la France est une nation belle et forte, et/ou si je pense que je n'aurais jamais été un collaborateur, je vais être choqué par la déclaration de M. Hollande.

Si j'ai plus de compassion pour les victimes, je vais éprouver du soulagement en tendant vers ces déclarations.

 

Que peut-on dire de la responsabilité de la France ? Ou plutôt qui est responsable ?

 

Avant de juger les autres, il convient de porter un jugement sur soi-même. Nous n'avons pas connu la guerre (ou alors les plus anciens étaient des enfants), il est difficile de se comparer à eux.

Par opportunisme, ou par haine certains ont collaboré.

Par idéalisme, certains ont résisté.

Mais dans leur grande majorité, les français ont continué à vivre avec les contraintes de l'époque.

 

Comment est-ce que je réagis dans la vie de tous les jours quand je me retrouve face à des contraintes contraires à mes convictions ?

Lorsque je travaille dans un service client et qu'on me dit de mentir au client pour ne pas ternir l'image de la société.

Lorsque je suis en réunion et que je mens pour que quelqu'un d'autre prenne la faute sur lui.

Lorsque je travaille dans un groupe pharmaceutique et que j'ai connaissance de la dangerosité d'un produit mais que je me tais.

 

Prendre conscience de comment je réagis quand mon intérêt personnel est en jeu, c'est me voir tel que je suis.

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 11:55

4666916335_634544f175.jpgLa panne rencontrée par Orange a été un peu plus détaillée après l'audition de son PDG par l'assemblée nationale.

 

Le problème provenait de la HLR: l'équipement qui doit savoir où est physiquement situé chaque mobile en France. Lorsque vous appelez un mobile, la HLR a besoin de savoir à quelle antenne ou au moins dans quelle zone vous êtes pour faire sonner le téléphone de votre interlocuteur.

 

La HLR de marque Alcatel-Lucent était très récente et venait d'être déployée en mai, le logiciel avait été déployé 48 heures avant la panne. Il arrive effectivement que des bugs se déclarent plusieurs jours après les mises en production, ce sont les plus redoutés des équipes d'exploitation. En général, les équipements montrent quand même des signes de défaillance avant la panne: mémoire qui augmente en continue, CPU instable... Il arrive également que certains cas se déclarent spontanément. Ce sont les pires car pour corriger un bug, il faut généralement le reproduire et les équipements en production ont des niveaux de logs minimaux pour ne pas impacter les performances. Il est possible et même probable que la source du problème ne soit jamais clairement identifiee, la prochaine mise à jour sera difficile à déployer avec une tension maximum sur le constructeur dans les jours qui suivront.

 

Le PDG a également indiqué que l'opération a également été réalisée conjointement par Alcatel-Lucent et Orange. Pour des questions juridiques, la règle veut chez les opérateurs que ce soit du personnel opérateur qui assure le pilotage des mises en production. Mais c'est un métier fatiguant, car il faut travailler de nuit, et parfois gérer des crises techniques et/ou politiques le lendemain. Le personnel de responsabilité opérateur et constructeur est souvent lui même sous-traité, car il est difficile de tenir longtemps à ces postes.

 

En ce qui concerne les indemnisations, M. Richard a indiqué que la seule obligation d'Orange relevait des CGV car il ne s'agit pas d'un service public. A ma connaissance chez tous les opérateurs, le discours est le même, on n'indemnise que proportionnellement au temps d'indisponibilité et à la mensualité. Certains cas sortent parfois de ce cadre, ce sont ceux qui peuvent engager la responsabilité pénale de l'opérateur: une ligne qui permet de faire fonctionner des feux tricolores par exemple.

 

Mais il n'est pas dit que cette position soit celle que suivrait un juge. Un opérateur a une obligation de résultats mais il me semble que la loi n'indique pas quelles seraient les amendes en cas de non respect des normes. Par ailleurs, en recherchant dans ces normes, je n'ai pas pu trouvé quelles étaient les règles à respecter. A celà s'ajoute d'autres points: la téléphonie mobile est-elle supposée avoir les mêmes normes de qualité que la téléphonie filaire, la voix sur IP doit-elle être considérée comme de la téléphonie, beaucoup de points à trancher.

 

Enfin sur les services d'urgence, M. Richard explique que les numéros d'urgence fonctionnaient toujours. Il explique également qu'aucun dossier client de demande d'indemnisation ne lui est remonté. C'est possible car les dossiers de demande sont longs et difficiles à monter. Les députés cherchaient à ce que dans ces cas là, l'ensemble du trafic bascule chez les autres opérateurs avec une refacturation a posteriori. Il est évident qu'Orange n'a aucun intérêt a basculer vers ce type de secours mais il n'est pas dit que les réseaux des autres opérateurs puissent absorber les utilisateurs d'Orange. Plus raisonnable et plus réaliste, il manque clairement  des offres secourues sur l'ensemble des opérateurs pour les usagers qui sont prêts à payer pour ce type de secours.

 

L'ARCEP est clairement l'organisme qui pourrait approfondir ces questions mais il manque actuellement le soutient politique qui lui permettrait de traiter ces questions. Il fournit d'ailleurs des indicateurs sur la qualité mobile , je ferai un article sur cet audit annuel.

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 14:04

5145831065_da9c438509.jpgLe sénat a toujours été décrié, suffrage universel indirect, restant ancrée à droite même quand la France basculait à gauche, avantages exceptionnels des sénateurs et toujours un peu en décallage avec l'assemblée nationale.  D'un autre côté, le sénat c'est une ambiance feutrée, des débats et des rapports de haut niveau, des adversaires qui se parlent courtoisement.

 

C'est le nec plus ultra de la politique enfin pour être plus exact, il faudrait dire que c'était le nec plus ultra. A en lire cet article, les travers de l'Assemblée Nationale sont entrés au Sénat. Alors qu'à l'AN, les élus les plus bruyants ont perdu leurs sièges, les sénateurs se donnent en spectacle. Si ce comportement devait perdurer, il conviendrait alors de se demander s'il est vraiment nécessaire de maintenir une deuxième chambre copie de la première.

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 15:25

62757720_7a09f2caf8.jpgJ'ai fait hier l'acquisition d'une machine à soda après avoir lu le test de l'UFC Que Choisr.

J'avais une opinion assez limitée avant l'achat.

 

Le contre:

  • L'argument économique n'est pas vraiment intéressant pour les sodas, il est même défavorable si vous achetez actuellement des sodas marques discount.
  • Les machines n'ont pas l'air très simple d'utilisation.
  • Les avis sur le goût sont partagés.

Le pour:

  • Plus de gros packs d'eau gazeuse où de soda à transporter.
  • Très écologique avec les bouteilles plastiques réutilisables, les bouteilles de gaz étant de plus consignées.
  • L'eau du robinet est potable.

 

Je me rends donc dans un grand magasin et prend une machine haut de gamme de belle couleur.

Arrivé chez moi, je lis la notice qui est très courte mais ne semble pas correspondre parfaitement avec ce que je vois: il n'y a pas de scellé sur la bouteille de gaz.

 

Je mets en place le matériel, un peu laborieusement mais au final le système de fixation est très simple. J'envoie de petites pressions comme indiqué sur la notice et rapidement, j'entends un bruit comme lorsque les enfants s'amusent à dégonfler un ballon en pinceant les lèvres. Ha...il est indiqué que le bourdonnement doit être reproduit 3 à 5 fois suivant la quantité de gaz voulue. J'appuie mais l'indicateur qui doit me dire si l'eau est gazéfiée est muet. Interrogations, je relis la notice. Les vidéos sur le net ne me disent pas grand chose, seuls quelques particuliers américains montrent de vrais utilisations mais il n'y a pas mon modèle...

Je décide de mettre le concentré de cola dans la bouteille et au frigo. Le cola n'a pas le goût d'une grand marque mais c'est très proche, il faut simplement mettre une bonne dose.

 

Ma moitié rentre. Je lui ai laissé la deuxième bouteille à préparer, c'est toujours bien d'avoir un deuxième avis. Elle lit la notice mais y va beaucoup plus fort que moi sur le gaz, projections d'eau à l'arrière avec un petit bruit de gaz qui s'échappe. La notice est un peu inquiétante à ce sujet. Au bout d'un moment, on déclipse la bouteille, l'eau est très pétillante et très bonne, on dirait même une vrai eau pétillante de commerce, cool!

 

Par contre quelques heures après, j'essaie de me resservir et le gaz a l'air d'être parti...

 

Le lendemain, je retourne en magasin. J'approche du SAV, le gars sourit jusqu'à ce que je pose la machine sur le comptoir et là tension. S'en suis un quart d'heure de discussion très agressive, il finit par me faire une démonstration et là surprise, il n'utilise pas la machine comme sur la notice, il fait une pression très longue et n'hésite pas à forcer après le bourdonnement. Surprise, l'indicateur qui était muet hier s'est aujourd'hui allumé. Je lui fais remarquer qu'il y a un bruit de fuite, il démonte la bouteille sans avoir relaché le clapet de sécurité... On entend un gros pschitt, il me tend une bouteille qui pétille du feu de Dieu avec un large sourire, je lui concède qu'elle est bien gazéifiée, et lui fais remarquer que le plan de travail est plein d'eau, il me dit que c'est normal vu qu'il a forcé sur le gaz. Je lui fais également remarquer que la bouteille est déformée au culot. Oui me dit-il c'est juste un défaut de fabrication.

 

J'aborde alors le point du gaz qui ne tient pas, il me dit qu'il faut reboucher les bouteilles. Nouvel échange aimable. Il refuse de reprendre le produit. Je prends la facture: je lui dit que je note sur la facture les points qui ne me vont pas et qu'il y répond et je verrai avec la direction. Sa collègue au stand d'à côté intervient me demande de me réexpliquer et va demander un arbitrage à son manager. Elle revient et ils me changent la machine avec un sourire triomphant du gars du SAV.

 

Je suis actuellement en train de boire un cola éventé fait avec ma nouvelle machine tout en rédigeant cet article. J'ai le sentiment qu'à chaque fois que l'on ouvre la bouteille, une grand partie du gaz se libère, à la troisième ouverture, il n'y a déjà presque plus rien :(

 

Ajoût du 5 Juin 2013:

Un petit ajoût à l'article, la perte de gaz de l'eau en bouteille est connue depuis les années 1800, je vous invite à consulter le wikipedia de l'eau de seltz. C'est la raison pour laquelle, les siphons étaient hermétiques. Une fois le gaz injetté, on n'ouvrait plus la bouteille, dommage qu'aucune machine moderne n'ait repris le principe...

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